J’ai découvert les poules au printemps 2012 où j’avais mis dans un incubateurs plusieurs œufs que j’avais tous prénommés avant leur naissance. Mais, au terme des 21 jours nécessaires, seulement un a éclot, celui qui portait le nom de Sidouri, mon héroïne de romans jeunesse. Comme elle était seule, je l’ai beaucoup gâtée. Elle a vécu avec nous dans la maison dans un grande volière. Elle aimait mes chiens et affectionnait particulièrement Sapho, ma chatte, avec qui elle se tenait lorsqu’elle sortait à l’extérieur.

L’année suivante, grâce au conseil d’un ami aussi passionnée que moi, j’ai oublié l’incubateur pour faire confiance à Sidouri. Elle a couvé des œufs et à mené à terme neufs poussins dont elle a pris soin comme un vraie mère poule. J’étais fasciné de voir cette poule complètement dénaturée (elle vivait à l’intérieur avec chiens et chatte!), qui n’avait jamais croisé un autre être de son espèce, accomplir sa tâche de mère avec brio. Les poussins qui n’étaient pas vraiment les siens (elle ne pouvait pas faire de poussins sans l’office des services d’un coq. Je l’écris car plusieurs me demandent se qui distingue une poule pondeuse d’oeufs pour manger de celles qui pondent pour faire des poulets que l’on mangera… Bref, les oeufs provenaient de mères qui non seulement vivaient à l’extérieur 24 mois p560824_440000479396584_599325791_nar année, mais qui volaient très haut au sommet d’une épinette pour se percher la nuit. Jamais Sidouri n’avait volé. Je l’avais posé quelque fois sur une branche mais le vertige semblait lui prendre et elle retournait au sol sans tarder. Mais, lorsque les poussins eurent été assez grands pour voler, c’est eux qui incitèrent leur mère à les rejoindre si bien qu’au bout de 2 ou 3 jours, toute la petite marmaille entreprenait l’ascension de l’épinette à la brunante pour trouver refuge pour la nuit, sous mes yeux ébahis.

C’est là que j’ai compris à quel point cet animal avait beaucoup à m’apprendre et la suite m’a donné raison. J’avais vu quelques vidéos sur Internet mettant en vedette des poules. Un après-midi, j’ai décidé de tester Sidouri. J’ai débuté son apprentissage et après 3 pratiques de plus ou moins 10 minutes, elle jouait aux cartes! Elle reconnaissait le 2 de piques, et le picorait chaque fois qu’elle le voyait. Elle avait aussi compris que les autres cartes ne lui étaient d’aucune utilité, si bien que je n’avais qu’à disposer plusieurs cartes en cercle pour que systématiquement Sidouri repère le deux de piques et le picore avec vigueur. Y a pas à dire, ça impressionnait pas mal la visite. Malheureusement, le même automne, Sidouri s’est fait frapper par une voiture. Heureusement, elle m’avait légué en  héritage une passion qui ne faisait que commencer.

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